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LE STATUT DE L'ANIMAL

" les animaux ne sont plus des "biens meubles"

Leurs défenseurs ont enfin obtenu gain de cause : les

animaux ne seront plus considérés comme des "biens

meubles" dans le Code civil."

Le statut de l'animal

De nombreux textes :

Le code civil français, dans son article 528, définit l'animal comme un bien

meuble, capable de se transporter lui-même d'un lieu à l'autre. En fait, rien de

plus qu'un objet cessible, sans personnalité juridique. Pour autant, il n'en est

pas moins un être reconnu « sensible » par la loi du 10 juillet 1976 sur

l'environnement et la protection animale.

Un être sensible. Selon l'article 9 de cette loi, « tout animal étant un être

sensible, doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles

avec les impératifs biologiques de son espèce ». Cela signifie qu'il doit être

protégé des intempéries, nourri et abreuvé convenablement, soigné en cas de

besoin et être traité sans violence. Il doit également jouir d'une liberté de

mouvement suffisante : il doit pouvoir, bouger, se retourner, accéder à un

abri, etc…

Les trois codes. L'arsenal de lois et d'arrêtés qui régissent la détention, les

devoirs, la protection et la défense de l'animal de compagnie sont régis par le

code civil, le code pénal et le code rural français

Le régime juridique

Parce que la loi le considère comme un bien meuble, l'animal de compagnie a

un statut d'objet. Ce qui semble incompatible avec sa qualité d'être sensible.

Un meuble qui marche

Il se transporte d'un lieu à un autre en se mouvant par lui-même, mais c’est là

toute sa liberté. En droit français, l'animal de compagnie peut-être vendu,

cédé, donné, transmis en héritage, mais lui-même ne peut être légataire de tout

ou partie des biens de son maître décédé. La loi permet toutefois un legs aux

associations de protection, déclaré par testament en bonne et due forme : ces

sociétés prennent alors soin de l'animal jusqu'à sa disparition

Code civil :

les animaux ne sont plus des "biens meubles"

Leurs défenseurs ont enfin obtenu gain de cause : les

animaux ne seront plus considérés comme des "biens

meubles" dans le Code civil. La commission des Lois de

l'Assemblée nationale a tranché ce mardi en reconnaissant

aux bêtes le statut "d'êtres vivants doués de sensibilité".

Pas de droit de garde

Devant les tribunaux, des époux divorcés réclament la garde de l'animal du

foyer ou un droit de visite : ils ne peuvent l'obtenir officiellement et on leur conseille une solution amiable en l'absence de facture prouvant l'identité de

celui qui a acquis l'animal. Tout ce qui pourrait être du domaine de l'affectif

ou du raisonnable concernant cet « être sensible » disparaît au profit de sa

valeur marchande et sa qualité « d'objet ».

Une pétition très populaire

88% des Français sont favorables à ce changement de statut, d'après un

sondage Ifop réalisé fin octobre 2013. La fondation de protection animale 30

Millions d'amis avait lancé une pétition dans ce sens il y a près de deux ans,

signée par de nombreux intellectuels et scientifiques comme Michel Onfray ,

Matthieu Ricard, Hubert Reeves ou encore Erik Orsenna.

La maltraitance en ligne de mire

Le passage du statut de "biens meubles" à celui "d'êtres vivants doués de sensibilité"

devrait changer la donne dans les affaires de maltraitance d'animaux par exemple.

Jusque là, le Code rural et le Code pénal ne reconnaissaient qu'"implicitement" les bêtes

comme sensibles. Cette modification législative s'inscrit dans le cadre d'un projet de

modernisation et de simplification du droit.

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